Mai09

Confinement, jour 53.

Posté par Frank Admin le 09.05.20  ~  Posted in: Non catégorisé

Il y a des jours où on a envie de râler. Je sais, je gueule depuis quelques jours déjà, mais ce que je vois en ce moment dépasse mes capacités de zénitude, je craque un peu devant tous ces minables. Le verre à moitié plein d'optimisme s'est renversé sur la table de leur dégueulasseries, et maintenant il est plein de vide. Un grand vide déprimant.

Tout le monde a vu cette mémorable photo de Castaner avec les couturières.

"Je ne tolérerai aucun manquement quant à l'application des gestes barrières et de distanciation sociale", nous disait pas plus tard qu'il y a quelques jours l’équarrisseur de Beauvau, celui qui, avant de bientôt re-remplir les hôpitaux en ne respectant pas les règles sanitaires qu'il prône sous peine de prunes à 135 euros, avait déjà rempli les hôpitaux de manifestants, éborgnés et démembrés par ses brigades de CRS à coups de LBD et de grenades de désencerclement.

Pire. Il ose mettre sa bourde monumentale sur le dos des couturières de Mortelecque.

"Cette photo prise, à la demande des couturières fières de leur travail, n'aurait pas dû être prise dans ces conditions", admet Beauvau (mais on n'imagine pas une seconde que le ministère parle publiquement sans l'aval du patron. Si ?...).

C'est pas ma faute, c'est elles qui voulaient d'abord.
Comme c'était de la faute des Gilets Jaunes, descendus dans la rue pour crier la misère des fins de mois pour cause de capitalisme décomplexé du dividende. Comme c'était de la faute des personnels soignants descendus dans la rue pour crier la pénurie de tout, pour cause de rentabilité financière, avant de s'user à sauver des infectés sans matériels ni protections pour cause de rentabilité financière, au risque de leur vie pour compenser les carences d'un système dépecé pour cause de rentabilité financière.
C'est pas ma faute, c'est eux qu'y z'ont commencé.

Et merde à la fin.
Les types qui ont commis cette gabegie vont toucher des retraites de ministres, sans compter les salaires cumulés de 25 mandats simultanés jusqu'à ce qu'ils soient liquides et qu'on les ramasse à la serpillière.
Aucun n'ira en tôle.
Aucun ne dira pardon.
Tous seront dans les livres d'histoire, pour les mauvaises raisons.

On se prend à rêver de Louis XVI.