Le baby-boom, ce sont des naissances à la pelle à partir de 1946. Quand la seconde guerre mondiale s'est terminée, les gens sont allés se coucher, normal. Les baby-boomers, c'est la génération qui a eu 18 ans dans les années 60, qui a profité des 30 glorieuses (années) après la guerre, avec du boulot à foison parce qu'il fallait bien reconstruire. Du boulot, et des bébés, quand les anciens disaient qu'il fallait une bonne guerre...
A partir de janvier 2021, on va prendre un baby-boom. Deux mois de confinement, c'est comme une libération à l'envers. La guerre n'est pas finie, elle commence, mais ce n'est pas après qu'on couche, c'est pendant. Parce qu'on a rien de mieux à foutre (qui a dit "c'est le mot juste" ?).
Le problème qui se posera en 2040, contrairement à 1960, c'est qu'il n'y aura rien à reconstruire, mais les baby-boomers du corona vont quand même arriver sur le marché du travail. Tel que c'était parti avant le virus, il y avait peu de chances pour que la planète aille mieux à cet horizon, au contraire. Les changements écologiste étaient trop lents. L'économie aurait fini de se décomposer en même temps que la Nature, et on aurait été dans la mouise, c'est couru.
Maintenant, sachant qu'il va en plus y avoir, dans le monde entier, une vague de gamins qui va vouloir du boulot, ou, comme disait Coluche, au moins du pognon ça leur suffirait, on ajoute une couche de grosse mouise à toute cette mouise. Il va falloir être drôlement performants, en 2040.
Et apprendre que les divorces vont exploser aussi post-confinement n'est pas rassurant. Ils font quoi, les divorcés ? Ils s'inscrivent sur Tinder pour trouver une âme-sœur. Quelqu'un avec qui faire des bébés, quoi...
Manu a dit qu'on était en guerre. Il se goure. On est en galère.
Ou alors, il faudrait que l'économie de marché mondialisée se casse la gueule, et que tout l'occident aux abois déclare la guerre à la Chine pour l'empêcher de devenir maître du monde. Je vois que ça. Une bonne guerre.