Avr18

Confinement, jour 32.

Posté par Frank Admin le 18.04.20  ~  Posted in: Non catégorisé

Dans un pays idéal où la Santé était aussi sacrée que la Grande Cuisine, défendue bec et ongles par des professionnels mondialement reconnus, il arriva qu'une pandémie, prévue de longue date par certains visionnaires, mais mésestimée par des élus inaptes aux tâches qu'aux urnes pourtant on leur assignât, amocha gravement l'image d'Epinal.

Un gouvernement, appelons-le Tricatel pour ne pas l'appeler Tricard, sûr de son pouvoir divin et certain d'avoir la science infuse, distilla à la population ses idées faisandées sous forme de certitudes pseudo-savantes, pour tenter de camoufler sous des formes assimilables ses innombrables ratés.

Mais la population - représentons-la sous la forme d'un de ses citoyens et appelons-la Duchemin, un nom bien du pays - suffisamment éveillée pour constater la gestion désastreuse du honteux Tricatel, y vit clair dans son jeu. Duchemin, malheureusement dépourvu, par des écrans de fumée patiemment mis en place par Tricatel, de la possibilité de goûter et de sentir venir les saloperies du fourbe, décortiqua la catastrophe grâce à sa seule logique.

- Gouverner, dit-il, c’est prévoir, et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte. Cette épidémie, c'est la terre qui l'a vu naître, et celle-ci est chinoise. Une épidémie, c'est aussi comme un soleil, c'est un rayonnement, et celle-ci s'est répandue à la vitesse de la lumière. C'est un... Virus. Celui-ci a profité d'un beau renforcement, dans un laboratoire installé plein est. C'est un... Coronavirus ! Et vous, Tricatel, n'avez rien prévu pour empêcher son expansion, n'avez rien fait pour limiter ses crimes, et vous laissez de plus ses auteurs asiates s'ériger malhonnêtement en sauveurs du monde.
- Mais, répond le félon, eux, ils soignent des millions de personnes ! Et demain... demain ! Ils soigneront peut-être la terre entière !
- Certainement pas, répond Duchemin. La santé, comme la cuisine, sera relocalisée, et vous n'aurez plus le loisir de la dépecer pour le bon plaisir d'actionnaires avides.

Ainsi prit fin le règne d'une idéologie, dont le nom commence par néo et finit par libéral, venue d'outre-atlantique, qui couvrait de son Aile, telle un aigle gigantesque, le pays idéal. Fort et réfractaire, le pays reprenant en main son destin, goûta sa liberté retrouvée, et rigola bien en se tapant joyeusement sur la Cuisse.